Mexique : La présidente Claudia Sheinbaum porte plainte après une agression sexuelle en pleine rue
- elmano endara joseph
- il y a 5 heures
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La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a annoncé mercredi 5 novembre qu’elle portait plainte après avoir été agressée sexuellement en pleine rue, la veille, à Mexico. L’incident, filmé et largement diffusé sur les réseaux sociaux, a choqué le pays et relancé le débat sur la sécurité des femmes et des dirigeants.
L’agression a eu lieu près du palais présidentiel, alors que la cheffe d’État saluait des sympathisants. Un homme s’est approché d’elle, lui a touché la hanche et la poitrine, et a tenté de l’embrasser dans le cou. Les agents de sécurité sont rapidement intervenus pour l’éloigner. L’homme, apparemment ivre, a ensuite été arrêté après s’en être pris à d’autres femmes.
Lors d’une conférence de presse, Claudia Sheinbaum a reconnu qu’elle n’avait pas réalisé immédiatement la gravité du geste :
« Ce n’est qu’après avoir vu les vidéos que j’ai compris ce qui s’était réellement passé », a-t-elle expliqué.

La présidente, au pouvoir depuis octobre 2024, a décidé de déposer plainte « pour toutes les Mexicaines » victimes de violences.
Si je ne porte pas plainte, qu’adviendra-t-il des autres femmes ? Si cela arrive à la présidente, que vivent celles qui n’ont aucun moyen de se défendre ? »
L’affaire a suscité de nombreuses réactions. Les organisations féministes y voient le symbole d’une réalité quotidienne au Mexique, où 70 % des femmes de plus de 15 ans ont subi une forme d’agression, selon l’ONU.
« Cet homme représente tous ceux qui pensent pouvoir toucher les femmes sans conséquence », a dénoncé Veronica Cruz, du collectif Las Libres, selon AFP.
L’incident pose aussi la question de la sécurité de la présidente, connue pour sa proximité avec la population. Certains experts estiment que cette politique « se fait au détriment de sa protection ». Mais Claudia Sheinbaum refuse d’augmenter son dispositif sécuritaire :
« Nous devons rester proches des gens », a-t-elle affirmé.
Pour plusieurs observateurs, cette affaire envoie un message inquiétant : même la plus haute autorité du pays n’est pas à l’abri des violences sexistes qui frappent des millions de Mexicaines.
Elmano Endara JOSEPH







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