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Sous le déluge de Melissa, Petit-Goâve s’effondre dans les larmes de La Digue



Le pont de La Dingue épris par des couches de boues
Le pont de La Dingue épris par des couches de boues

Le vent est passé. L’eau est restée. Et avec elle, le deuil. À Petit-Goâve, la rivière La Digue a tout pris. Emmanuel Pierre, directeur général de la Protection civile, dresse un bilan provisoire : vingt morts, dont dix enfants, et dix disparus. Les recherches continuent, lentes, mais douloureuses.


Les maisons se sont effondrées comme du carton. Les routes se sont mutées en ravines. Les familles, hagardes, fouillent la boue pour retrouver un visage, un souvenir, un espoir. La Digue a débordé sans prévenir, sans pitié.


Les secours peinent à atteindre les zones les plus touchées. Le courant a emporté les ponts, les câbles, les voix. Dans la ville, le silence s’installe, seulement brisé par le cri des survivants et le bruit lourd de l’eau stagnante.


Les promesses affluent déjà, comme pour conjurer l’impuissance. On parle de plans, de bilans, de prévention. Mais les habitants, eux, réclament la présence, le secours, le concret. Ils veulent des mains, pas des mots.


La Digue, elle, poursuit sa course muette. Elle ne fera pas de rapport. Elle n’a pas besoin de chiffres pour dire la tragédie : elle l’a gravée dans la boue, sur les murs, dans les cœurs.


Elmano Endara JOSEPH

 
 
 

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