Haïti paralysée par la tempête Melissa : Le gouvernement décrète la suspension des activités officielles ce 29 octobre
- elmano endara joseph
- 28 oct.
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Sous la menace persistante de la tempête tropicale Melissa, le gouvernement haïtien a annoncé, lundi soir, la suspension des activités administratives et scolaires sur tout le territoire national pour le mercredi 29 octobre. Les autorités appellent la population à la prudence alors que les pluies diluviennes et les rafales de vent continuent de s’abattre sur plusieurs départements, provoquant inondations, glissements de terrain et coupures d’électricité.
Surnommé le méga-ouragan, Melissa ne cesse d’enfoncer ses crocs de mauvais temps dans les poumons enjolivés de la Caraïbe, tel un monstre affamé venu réclamer son tribut en hurlant, en larmes salées et en deuil silencieux. Constituée de vents gigantesques soufflant jusqu’à 280 km/h, une perturbation météorologique dantesque qui fait vol de face entre la catégorie 4 et 5, flirtant sans pudeur avec les limites du chaos, comme si l'Antarctique elle-même avait ouvert ses poumons pour souffler sur les îles. Cet ouragan pousse l'administration publique haïtienne à observer une pause le mercredi 29 octobre 2025.
Son bilan partiel, déjà terrifiant, raconte une tragédie en progression : la Jamaïque compte 3 morts, Haïti s’ajoute à la liste macabre avec 3 autres victimes, tandis que la République Dominicaine enregistre 1 décès. Et ce n’est, hélas, qu’un début. Car Melissa, dans une rigueur morbide presque administrative, semble décidée de jouer réglo, en faisant le décompte de chaque cadavre, chaque goutte d’angoisse, chaque heure de ténèbres, tel un scribe infernal venu inscrire l’effondrement dans les archives du climat.
Par ailleurs, sous le regard lugubre de cette catastrophe orageuse en pleine mutation, qu’en est-il des faits et gestes du gouvernement haïtien, englué dans le mutisme, que de fermer les portes de l'administration publique, pendant que le peuple se noie dans la détresse ? Où se situe Haïti, non pas sur une carte géographique, mais sur la carte des priorités, des urgences humaines, de la solidarité étatique ?
Alors que le pays suffoque déjà sous les dérives : déplacements forcés, gangstérisation accélérée des quartiers, insécurité chronique, impunité arrogante, et corruption savamment orchestrée par une élite déconnectée, voilà que l’île est contrainte de faire face à un autre ennemi : Melissa, l’iceberg atmosphérique armé d'une AK-47 invisibles.
Et si rien ne freine cette spirale, Haïti risque de s’effondrer davantage dans un cauchemar sans réveil, un gouffre où même les cris se perdent dans le vent. Par ailleurs, la prévision d’intempéries majeures — de 30 à 40 pouces (760 à 1 000 mm) de pluie plane sur certaines régions du pays : le Grand Sud sous alerte rouge, les Nippes et la péninsule Tiburon sont placés en alerte jaune, Port‑au‑Prince elle‑même est mise en mode deuil, ses écoles, hôpitaux, lieux de travail suspendus, comme si l’activité normale ne méritait plus que d’attendre.
Et si rien ne freine cette spirale, oscillant entre insécurité zombiesque et tempête évangélisatrice, Haïti risque de s’effondrer davantage dans un cauchemar sans réveil, un gouffre où même les cris se perdent dans le vent et l'eau.
Mitchel Kewing ÉTIENNE







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