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Force internationale anti-gangs : Claude Joseph salue « un pas dans la bonne direction »

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Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU valide enfin le déploiement d’une force internationale en Haïti, l’ancien Premier ministre Claude Joseph salue une lueur d’espoir au bout du tunnel du chaos. Mais derrière cet optimisme mesuré, il dénonce l’échec cuisant du Conseil présidentiel de transition et plaide pour un retour à la légitimité politique.


Dans un entretien accordé à France 24, Claude Joseph a retrouvé ce ton ferme et lucide qui fit sa marque à la Primature. Pour lui, le vote du Conseil de sécurité, autorisant le déploiement d’une force multinationale anti-gangs, constitue « un pas dans la bonne direction ». Une reconnaissance tardive, dit-il, de la gravité d’une crise que la communauté internationale a trop longtemps observée à distance.


Mais le soulagement ne suffit pas à masquer la désillusion. L’ex-chef de gouvernement tire un constat brutal : « L’actuel Conseil présidentiel de transition a échoué. Totalement. » Selon lui, l’insécurité s’aggrave, les institutions chancellent, et l’État s’effrite sous le poids d’un pouvoir sans vision. Le pays, pris au piège des bandes armées, cherche encore un cap.


Claude Joseph appelle à une refondation politique. Il plaide pour la mise en place d’un exécutif bicéphale, composé d’un président et d’un Premier ministre choisis dans un véritable consensus national — un tandem, dit-il, capable de restaurer la confiance et d’orchestrer le retour à l’ordre constitutionnel.


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Dans cet entretien, l’ancien Premier ministre revient aussi sur une page sombre de sa vie politique : son inculpation dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, désormais annulée. Sa voix se fait plus grave, presque émue :


« Ce n’est pas seulement une victoire personnelle. C’est une victoire pour la justice haïtienne. »

Un souffle d’innocence retrouvée, au cœur d’un pays encore meurtri.


Car au-delà de la politique, Claude Joseph parle d’Haïti comme d’un corps blessé. Un État qui saigne, un peuple en exil intérieur, un pays qui refuse pourtant de mourir. L’arrivée de la force internationale, selon lui, n’est qu’un instrument ; la guérison viendra d’ailleurs — de la volonté d’un peuple de reprendre le contrôle de son destin.

Un pas, donc. Mais sur un sol encore miné.


Elmano Endara JOSEPH

 
 
 

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