Au Cameroun, la victoire contestée de Paul Biya pour un huitième mandat ravive les tensions
- elmano endara joseph
- 28 oct.
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Paul Biya, 92 ans, règne encore. Le Conseil constitutionnel a tranché : 53,66 % des voix pour le président sortant, contre 35,19 % pour Issa Tchiroma Bakary. Une victoire annoncée, mais violemment disputée. Dans les rues de Douala, Yaoundé et Bafoussam, la colère gronde. Des affrontements éclatent, la tension s’épaissit. Le pays vacille, le pouvoir se crispe.
L’opposition parle de « fraude monumentale », de bourrages d’urnes, d’un scrutin joué d’avance. Le pouvoir, lui, invoque la stabilité et la continuité. Biya, l’éternel, promet « la paix dans la discipline ». Les mots sonnent creux, tant la fracture paraît béante.
Après quarante-deux ans de règne, le Cameroun s’interroge : jusqu’où ira la patience d’un peuple épuisé ? La jeunesse réclame l’alternance, mais les urnes semblent verrouillées. Le vieux lion s’accroche, tandis que le pays tangue entre résignation et défiance. Le crépuscule du régime semble proche — ou peut-être n’est-ce qu’une autre aube d’immobilisme.
Elmano Endara JOSEPH







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